La question du mois

Que faisiez-vous pour mardi gras ?

Des résidents ont répondu pendant leur activité tri du tissu et de boutons.

Mme Ditlecadet : « Oh, des « galetou », des galettes en patois, avec de la confiture souvent. C’Ă©tait pas mauvais !

Mme Realle : – Oui c’est bon.

Mme Ditlecadet : – Oui Germaine tu en faisais aussi ?

Mme Realle : – On en a fait oui, quand il faisait mauvais.

Mme Ditlecadet : – Souvent on tuait l’oie et c’est ma mère qui la plumait et on la faisait rotir le lendemain, c’Ă©tait bon.

Mme Pichot : – On Ă©tait pas toute si courageuse pour faire ça.

Mme Ditlecadet : – Quand elle Ă©tait bien grasse elle Ă©tait bonne, c’Ă©tait savoureux, fallait peut pas trop en manger. Y avait du patĂ© de pruneaux, et des tartes en dessert.

Mme Boissou : – Je devais en faire aussi certainement.

Mme Pichot : – Moi je faisais rien de spĂ©cial, on a toujours Ă©tĂ© très raisonnable.

Mr Dardant : – Moi c’était du pâtĂ© de viande : fallait prĂ©parer la chair Ă  saucisse, fallait savoir la traiter, avec de la pâte levĂ©e. Le gâteau avec les pruneaux c’est pareil c’est la pate levĂ©e, dans le temps on connaissait que ça c’Ă©tait le meilleur. Les enfants se dĂ©guisaient pour le carnaval.

Mme Ditlecadet : – Ah oui ça existait. C’Ă©tait bon la tarte aux pruneaux, avec la tarte briochĂ©e.

Mme Cruveilher : – En principe moi je faisais un morceau de pot au feu : il fallait mettre le morceau de bĹ“uf, et puis fallait Ă©plucher des lĂ©gumes pour mettre avec : des pommes de terre, des navets, des raves, du poireau.

Mme Ditlecadet : – C’est pas une obligation les pommes de terre.

Mme Realle : Et oui pas tout le temps. »

 

Mme Bordas : « Vous savez moi  je suis pas difficile, du bouilli, c’est du pot au feu. On le met dans la soupe avec des pommes de terre, des carottes, des raves, tout un tas de lĂ©gumes, et c’est très bon.

J’avais pas besoin de recette, je faisais tout de tĂŞte. Comme le pâtĂ© de pomme de terre, le lapin farci.

Des gâteaux, j’en faisais aussi. Mon beau-père quand il Ă©tait lĂ  il m’en faisait faire souvent il aimait beaucoup ça, il Ă©tait très gourmand et moi pareil, j’aime ce qui est bon.

La pâte levée avec des abricots, des fois des tartes aux pruneaux ou quelques prunes. »

 

Mme Faucher : « Quand on Ă©tait jeune, mardi gras on arrivait par se dĂ©guiser, y avait les masques Ă  l’Ă©poque, et des fois on essayait d’aller, de se promener, bon le village Ă©tait pas très grand chez moi, pour se faire voir mais on demandait pas d’argent.

On mangeait le pot au feu, et aussi la tarte aux pruneaux. C’Ă©tait ma mère qui faisait beaucoup ça, j’avais continuĂ© un peu quand j’Ă©tais mariĂ©e. J’ai essayĂ© de faire les tartes, j’y suis arrivĂ©e après, les tartes Ă  pâte levĂ©e avec un peu de levure. Elle Ă©tait bonne, c’Ă©tait bien soulevĂ©, ça s’est perdu mais y en a qui en font encore. En vieillissant on achetait la pâte toute prĂŞte, maintenant on en trouve de la sablĂ©e, la brisĂ©e, la feuilletĂ©e elle est bonne aussi. Si on trouve une marque qui est bien faudrait continuer de la prendre. »

 

Mme Raymondaud : « Ooh pour mardi gras, ce sont mes parents qui faisaient à manger. On faisait des choses grasses, on faisait pas attention.

Le pot au feu j’en faisais, on mangeait de la viande, du bĹ“uf, des sortes de bourguignon. On mettait un peu de tout, des raves, des navets, du poireau. La tarte aux pruneaux je sais plus si j’en faisais mais mes parents oui, je faisais beaucoup de choses avec ma mère.

On allait dans les maisons dĂ©guisĂ©s aussi, on essayait qu’on nous reconnaisse pas. »