La question du mois

Comment et quand fêtiez-vous Noël ?

Mme Maurin : « Tout simplement. On faisait un sapin, un bon repas, et les cadeaux sous le sapin.

En gĂ©nĂ©ral pas une dinde, c’Ă©tait trop gros. Un poulet et des châtaignes, des choses comme ça, des lĂ©gumes de la saison et puis la bĂ»che pour la dessert. Je les faisais moi-mĂŞme, avec de la crème au beurre, parfumĂ© au cafĂ© et des petites choses au chocolat dessus. On trouve toujours des garnitures : vermicelles au chocolat, des petits champignons faits en meringue, et un petit peu de dĂ©coration sur le plat, y a le houx pour noĂ«l, j’en mettais quelques branches autour de la bĂ»che sur le plat.

Nous c’était le jour de noël. »

 

Mme Besse : « Le père noĂ«l passait. Et puis tout le monde Ă©tait content de ce qu’il nous avait laissĂ©. Et des fois j’Ă©tais un peu contrariĂ©e parce que je voulais autre chose (rit-elle).

On mangeait du rĂ´ti, avec des gâteaux, ma mère en faisait. Il nous Ă©touffait un petit peu, je sais pas ce qu’elle mettait dans la pâte, on en mangeait bien un deux mais pas trois c’Ă©tait trop. Mais on avait l’habitude.

Je suis née le 24 décembre, je fêtais les deux en même temps, ça faisait assez de dépenses comme ça.

Les garçons m’achetaient des petites bricoles, ça me faisait toujours plaisir.

Des fois c’Ă©tait ma mère qui m’aidait pour le repas, j’avais les enfants c’Ă©tait une affaire, surtout les garçons, j’Ă©tais toujours en train de les guetter pour pas qu’ils fassent de bĂŞtises !

En ce temps-lĂ , ma mère prĂ©fĂ©rait le 25, elle travaillait pas alors elle avait plus de temps. Nous aussi plus tard c’Ă©tait le 25, c’Ă©tait une habitude.

Quelques fois le 24 mais pas souvent. »

 

Mr Pauzet : « On mangeait bien Ă  cette Ă©poque, noĂ«l et mardi gras, c’Ă©taient les 2 jours dans l’annĂ©e oĂą les paysans mangeaient bien.

Y avait du pot au feu, le clafoutis aux cerises pour mardi gras.

Pour noĂ«l, c’Ă©tait toujours la dinde, ça a toujours existĂ©, et des fois ça variait. On tuait les cochons Ă  l’Ă©poque, et des fois on le tuait pour noĂ«l, ça dĂ©pend des maisons. Y en a qui le faisait pas, mes parents si.

On faisait des gâteaux, Ă  l’Ă©poque, mes parents faisaient le pain, on avait le four.

On tuait le cochon, on faisait des gros rĂ´tis qui cuisaient dans le four Ă  pain, j’avais 15-16 ans.

On faisait mettre des sabots dans la cheminĂ©e, ils y mettaient des morceaux de sucre. C’Ă©taient le cadeau des pauvres Ă  l’Ă©poque pour les familles nombreuses. Nous on Ă©tait 8 enfants.

On le fĂŞtait la veille de noĂ«l, le lendemain c’Ă©tait jour fĂ©riĂ© alors.

La veille mes parents allaient couper des gros bouts de bois dans les haies, c’Ă©tait Ă  la mode de faire des buissons Ă  la veille de noĂ«l pour la chaleur, peut-ĂŞtre pas tout le monde mais chez nous c’Ă©tait comme ça.

Il faisait pas toujours chaud chez nous y avait pas le chauffage. »

 

Mme Lapouyade : « C’Ă©tait plus joli qu’aujourd’hui. Y avait un chapon, c’était la grosse pièce du repas. C’est ma mère qui faisait la cuisine surtout. En dessert y avait des bĂ»ches. On le fĂŞtait le 25.

Y avait le sapin, j’avais 3 enfants il en fallait bien un. »

 

Mme Deboffe : « On a toujours fait noël avec mon mari, mes enfants, mon fils et ma belle-fille et les petits enfants.

On mangeait des huitres et des bonnes choses, du foie gras, de la volaille peut-ĂŞtre.

Ma belle-fille Ă©tait très bien pour faire l’arbre de noĂ«l, il Ă©tait toujours magnifique.

On le fĂŞtait le 24 au soir, le 25 aussi Ă  midi, on mangeait bien mais c’Ă©tait plutĂ´t le 24. Quand on donnait les cadeaux, quand les enfants Ă©taient plus grands. Quand ils Ă©taient petits c’Ă©tait le père noĂ«l qui Ă©tait passĂ© alors c’Ă©tait le 25.

On Ă©tait très bien tous ensemble, c’Ă©tait très agrĂ©able. »

 

Mme Montheil : « NoĂ«l je le fĂŞte avec mes enfants. Vous savez, ça se passait en famille Ă  ce moment-lĂ . Et puis après c’Ă©tait avec mon mari et mes enfants. Et des fois mes parents, ça dĂ©pendait, mais c’Ă©tait toujours en famille.

C’Ă©tait un bon repas, qu’on avait l’habitude de faire Ă  la campagne, y avait toujours de la volaille, en principe.

La bĂ»che de noĂ«l tous les ans, on l’achetait toute prĂŞt, pourtant je faisais ma pâtisserie mais pas la bĂ»che, c’Ă©tait une fois par an alors on l’achetait.

Nous c’était le jour de noël qu’on le fêtait. »